« A chaque siècle son art, à l’art sa liberté » Gustav Klimt
Peintre de compositions à personnages, sujets allégoriques antiques, nus, paysages, ou encore décorateur, Gustav Klimt est l’un des artistes de la scène viennoise le plus apprécié. Il s’illustre dans des compositions murales ou des portraits en imposant une ligne séductrice et en lu coffrent une haute portée symbolique. Son art s’affirme complètement lorsqu’il adhère à la Sécession viennoise; un courant artistique qui va à l’encontre du conformisme en art, et prône le renouveau des formes artistiques.
Il en devient le fondateur et le président en 1897, avec la volonté de créer un art total. D’où la présence de l’architecture, de la gravure, de la peinture … ainsi que de nombreuse influences dans le travail de l’artiste. C’est alors en étudiant plusieurs de ses oeuvres que nous pouvons voir les diverses sources d’inspirations.
Une de ses réalisations les plus impressionnantes s’intitule Frise Beethoven et a été réalisé à l’occasion de la quatorzième exposition de la Sécession. Celle-ci a pour objectif de montrer l’interaction dans les oeuvres de plusieurs formes d’art. La musique est vraisemblablement ici une source d’inspiration majeure pour Klimt. Il représente la Neuvième Symphonie pour figurer l’aspiration au bonheur de l’humanité, apaisement recherché dans les arts .
Les découvertes établies par Freud dès les années 1890, dans le domaine de la psychanalyse, ont également eu un impact sur la création des artistes viennois. La réalisation de l’oeuvre Philosophie en 1907 atteste de cette influence. Les éléments symboliques répandent des idées psychologiques, et l’importance de la femme dans de nombreuses oeuvres renvoie au thèse abordées par le psychanalyste.
Les autres influences défilent à travers des oeuvres singulières comme Pallas Athenee, à forte inspiration classique mais détournée en réalité pour laisser place à une femme aux traits de gorgone, ou encore le Portrait de Sonja Knips où l’asymétrie de la composition est héritée des estampes japonaises, et enfin l’influence de l’impressionnisme sur les paysages peints par Klimt ou les parterres fleuron qu’ils intègre à ses oeuvres.
Cependant, Gustav Klimt est largement connu pour son utilisation de l’or dans ce que l’on appelle son « Cycle d’Or » à partir de 1902. L’or lui permet de transfigurer la réalité, de rendre l’image éternelle et cela lui vient des mosaïques byzantines qu’il a notamment découvert à Ravenne lors de son voyage en Italie en 1903. On peut le voir notamment dans Le Baiser, mais aussi Serpent d’eau I et Judith I. L’or permet la représentation du sacré et de la séduction aussi bien par le fond doré que par les parures inspirées de la figure de l’impératrice Théodora représentée à SanVitale. Ainsi Klimt multiplie les domaines de recherches pour ses oeuvres. Cela s’inscrit dans son projet d’art total, tous réunis, pour arriver à se compléter et à produire des compostions absolues.
J.Sennepin
SOURCES
- Yves KOBRY, « KLIMT GUSTAV – (1862-1918) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 Février 2016. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/gustav-klimt/
- Le Monde des Arts, « Gustav Klimt (1862 – 1918) » [en ligne], consulté le 12 Février 2016. URL : http://www.lemondedesarts.com/DossierKlimt.htm